2006

LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE :

DES ACTIONS CONCRÈTES ET HUMANISTES ENTRE DEUX INTERCOMMUNALITÉS.

LE RASSEMBLEMENT HOMMES ET DE FEMMES DANS LE DÉVELOPPEMENT D’UN TERRITOIRE.

« La Coopération Décentralisée comme l’Intercommunalité se construit et ne se décrète pas. Le travail et les projets collectifs au-delà de la seule dimension communale font naître et installent un esprit puis une pratique intercommunale récurrente. Comme l’intercommunalité, la Coopération Décentralisée peut souffrir d’actions ponctuelles et éparpillées. La Coopération doit s’inscrire dans la durée et autour d’actions complémentaires et d’objectifs. La chance de l’Intercommunalité est d’intervenir sur un secteur géographique qui correspond à un ou des bassins de vie, éloignés de simples territoires administratifs. Son domaine d’action est lisible par ses acteurs, par des statuts fixant des champs de compétences définis. Autre richesse de l’Intercommunalité, celle d’être constituée des élus de toutes les entités communales (maires et/ou conseillers municipaux). L’échelle intercommunale demeure donc l’expression de toutes les spécificités communales : communes rurales ou plus urbaines, communes littorales ou d’arrière-pays. L’intercommunalité, par sa dimension territoriale de proximité place l’élu dans une capacité à agir rapidement et concrètement au bénéfice de l’entité de son homologue, de nationalité différente mais confronté à des problématiques somme toute très proches : prioriser, convaincre, rechercher des subventions… L’intercommunalité place les élus français et marocains dans une relation directe, sans nécessité d’un tiers, qu’il soit administratif ou associatif. Intercommunalité et Coopération ne se conçoivent et ne se pratiquent que par par la mutualisation et pour partie par la redistribution. Elles ne sont d’ailleurs que très peu, voire pas du tout éloignées, puisque leur finalité est d’agir favorablement et durablement dans le quotidien d’hommes et de femmes…

DE LA COOPÉRATION DE GUICHET À CELLE DE PROJETS :

UNE APPROPRIATION PAR LES ÉLUS ET LES ADMINISTRÉS.

Toutefois, je tiens à préciser que notre démarche de Coopération Décentralisée a évolué dans le temps, passant d’une Coopération de « guichet » à une Intercommunalité de Projets. Initialement, nous nous positionnions via une structure associative française, de manière exclusivement financière à des demandes qui nous étaient faites. Aujourd’hui, la Coopération Décentralisée est celle des projets ; vivante, car directe puisqu’elle s’est affranchie de tiers et s’est enrichie d’un ciment qu’est la relation entre élus. Notre Coopération Décentralisée est tout simplement devenue Humaniste, parce qu’elle se réalise et vit aussi par son appropriation par nos habitants, directement ou indirectement ; indirectement par la recherche de vélos puisque nous avons demandé à nos administrés de nous les remettre pour en confier la redistribution aux élus de la Commune Rurale d’Ouled Boussaken. Directement, par les adolescents de nos Points d’Accueil Jeunes qui les ont remis en état et pour certain les ont convoyés ici au Maroc, dans un échange direct avec les jeunes de leur âge. C’est maintenant que la Coopération Décentralisée est pleine et entière parce que les habitants doivent dans l’idée que j’en fais, devenir à terme, la force de propositions, qu’ils soient Français ou Marocains. Les élus dont je suis, ayant montré la voie, par leur pleine implication, par le convoyage routier, là aussi sans tiers d’un véhicule sanitaire au Maroc. Gérard COLIN». La Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre est compétente en matière de Coopération Décentralisée. Si elle soutient financièrement les projets de recherche en eau potable et sa distribution, en partenariat avec l’Association des Amis de Tmamna (AAVT), la Communauté de Communes intervient également en direct avec les élus marocains. La Commune rurale d’Ouled Boussaken rassemblant 23 villages est en effet organisée administrativement comme la Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre. La Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre agit dans le cadre d’un protocole de Coopération Décentralisée et c’est sous l’angle de ses compétences statutaires, qu’elle inscrit ses actions coopératives.